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Le grand théâtre d’Oklahama

Création 2018

Madeleine Louarn
et Jean-François Auguste

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Saison 20/21

 

8 avril 2021

Théâtre de Saint-Nazaire

 

Saison 19/20

 

20 & 21 novembre 2019

Centre Dramatique National Besançon Franche-Comté

 

26 & 27 novembre 2019

Comédie de Reims

 

24, 25 & 26 mars 2020

MC2 – Scène Nationale de Grenoble

 

29 avril 2020

Théâtre de Vannes – Scènes du Golfe

 

Saison 18/19

 

du 4 au 11 octobre 2018

Théâtre National de Bretagne 

31 janvier 2018
du 1 au 8 février 2019

MC93 – Maison de la Culture de Seine Saint-Denis à Bobigny

13 février 2019

Ferme du Buisson – Scène Nationale de Marne-La-Vallée

 

20 & 21 mars 2019

Le Quartz – Scène Nationale de Brest

 

Création

 

du 7 au 12 juillet 2019

72e édition du Festival D’Avignon – L’autre Scène / Vedène

 

Il y a dix ans, Alice, ou le monde des merveilles marquait la première co-mise en scène des acteurs de Catalyse par Madeleine Louarn et Jean-François Auguste. Depuis les collaborations artistiques se sont poursuivies, sur L’Empereur de Chine en 2010, Les Oiseaux en 2012, et plus récemment en 2016 sur Ludwig, un roi sur la Lune.

L’œuvre de Kafka est dense et a pris de nombreuses formes : nouvelles, journal, romans, correspondance… Un ensemble non-théâtral, mais à la théâtralité très riche. Plusieurs fils nous intéressent particulièrement, et nous permettent de nous orienter à l’intérieur de l’œuvre.

Dans l’œuvre de Kafka] on entrera par n’importe quel bout, aucun ne vaut mieux que l’autre, aucune entrée n’a de privilège, même si c’est presque une impasse, un étroit boyau, un siphon, etc. On cherchera seulement avec quels autres points se connecte celui par lequel on entre, par quels carrefours et galeries on passe pour connecter deux points, quelle est la carte du rhizome, et comment elle se modifierait immédiatement si l’on entrait par un autre point. Le principe des entrées multiples empêche seuls l’introduction de l’ennemi, le Signifiant, et les tentatives pour interpréter une œuvre qui ne se propose en fait qu’à l’expérimentation.

Gilles Deleuze, Félix Guattari

Si nous disons prendre Kafka comme matière première, sans présager de la forme finale, c’est que nous voulons créer au plus près des acteurs. Chercher les points de correspondance et d’accroche, les points d’intérêt, de rejet… Ce qui les touche et ce qu’ils veulent dire ou défendre avec cette œuvre. Et les endroits où Kafka et Catalyse peuvent se confondre.

La langue de Kafka sera présente en tant que telle, mais retravaillée par un auteur familier des acteurs de Catalyse : Frédéric Vossier. Cette réécriture est importante, car la langue de Kafka, narrative, descriptive, se prête parfois peu à l’oralité et au jeu particulier des acteurs de Catalyse.

Toute l’œuvre de Kafka constitue un code de gestes dont la signification symbolique n’est pas immédiatement déterminée pour lui mais qui reçoivent une telle signification des contextes toujours nouveaux et des dispositifs expérimentaux toujours nouveaux dans lesquels ils sont pris.

Walter Benjamin

La sensation physique, l’aspect concret et réel de l’action au plateau seront essentiels. Il s’agit d’agir poétiquement dans l’espace et le travail chorégraphique et performatif va être central.

Kafka voit le corps dans ses détails, une main qui frôle, une pomme que l’on mange, la tête penchée, le pied lourd de K dans la neige, le pied dansant de la jeune fille au bras d’un homme. Il décrit des scènes étranges, des corps constamment en déséquilibre, des duos d’individus qui ne peuvent se déplacer l’un sans l’autre…Le travail chorégraphique va être essentiel pour aborder cette question. Mené par Agnieska Ryszkiewicz, ce travail continue celui commencé avec elle durant la dernière création de la compagnie, Ludwig, un roi sur la Lune.

L’attention de Kafka aux détails est aussi sonore. Julien Perraudeau, autre compagnon durant la création de Ludwig, un roi sur la Lune, sera présent et travaillera à la composition d’une bande sonore à partir de bruits concrets.