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Si c’est un homme

Création 1994

Madeleine Louarn

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Mise en scène

Madeleine Louarn

Assistant à la mise en scène et dramaturge

Patrick Amar

Avec les comédiens de l’atelier Catalyse

Claudine Cariou, Régis Dumaine, Claude Guillot, Christian Lizet, Anne Menguy, Véronique Quemeneur, Jean-Claude Pouliquen, Yvon Prigent, Jacques Priser

Accompagnement pédagogique et souffleuse

Françoise Le Bars

Travail du texte et de la voix

Régine Trotel

Conception et construction du décor

Alain Even, Philippe Leconte, Dominique Brillault, Jean-Luc Le Corre

Lumière

Frédéric Richard

Son

Franck Laurent

Production

Théâtre de l’Entresort, l’ESAT des Genêts d’Or

Soutenu par

L’AGEFIPH, le Crédit Agricole

Subventionné par

La Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bretagne, le Conseil Régional de Bretagne, le Conseil Général du Finistère, la Ville de Morlaix

du 9 au 18 décembre 1994
du 7 au 12 mars 1995

Théâtre Catalyse

 

du 6 au 13 mai 1995

Théâtre National de Bretagne – Rennes dans le cadre du Festival Mettre En Scène

 

du 17 au 24 mai 1995

Passerelle – Centre D’art – Brest

 

du 31 janvier au 4 février 1996

La Passerelle – Scène Nationale de Saint-Brieuc

Premier spectacle de la compagnie Catalyse en tant que CAT Théâtre. Cette création s’intéresse à la destruction ontologique qu’engendre la clochardisation pour l’individu : le clocher inscrit, au cœur de notre société, la difficulté de l’être à maîtriser la réalité quotidienne lorsqu’il est dépossédé d’un espace où vivre, d’un corps pour agir, et enfin d’une parole pour comprendre. A la fois destitution sociale, dégradation physique et psychique, l’effondrement de l’être se rapporte directement au corps qui représente pour le clochard le seul espace comme le seul temps auxquels son existence se voit réduite et dépend totalement. manger, dormir ou se blesser deviennent les seuls véritables évènement (organiques) qui tracent -en se répétant à l’infini – le destin tragique de cet homme : ne pas répondre aux injonctions de son corps signifierait sa perte immédiate ; mais en même temps, conditionner sa vie entière à satisfaire l’unique urgence vitale le ramène vers une quasi-animalité.

PATRICK AMAR

Vous qui vivez en toute quiétude Bien au chaud dans vos maisons Vous qui trouvez le soir en rentrant La table mise et des visages amis Considérez si c’est un homme Que celui qui peine dans la boue, Qui ne connait pas de repos, Qui se bat pour un quignon de pain, Qui meurt pour un oui ou pour un non. Considérez si c’est une femme Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux Et jusqu’à la force de se souvenir, Les yeux vides et le sein froid Comme une grenouille en hiver. Si c’est un homme

PRIMO LÉVI